Je suis une
fille bien option connasse, a-t-elle publié un jour sur son mur Facebook
Ah oui !
Ben l’option elle se voit bien ces temps-ci !!
Mercredi soir,
nous avons rendez-vous chez elle. Je lui ai demandé si on pouvait se voir pour
renouer gentiment, que j’aurais une « surprise » pour elle, pour que
le week-end à venir entre nous soit cool, qu’elle me relaisse enfin d’un peu
d’initiative (ce qui a nourrit notre relation pendant longtemps).
Elle est au
lit quand j’arrive, en pull, elle lit un livre que je lui ai passé sur les
fantasmes masculins.
On parle un
peu sans se toucher, je lui dis que je voudrais donc qu’on trouve un moyen de
sortir de notre conflit, et qu’on l’aborde d’une manière différente.
Je me rends
ridicule au point de mettre en scène cette phase de discussion, inspirée du
tantra, pour au final y renoncer, elle ne voulait pas.
Discussion
donc sous la forme de deux monologues en temps équivalent normalement, mais
elle a contourné le principe de cet échange, malgré mes explications sur la
forme ; je l’ai interrompue une fois, hébété par le début de sa réponse,
elle était déjà dans l’affrontement, puis quand j’ai regardé le temps pour voir
simplement, elle s’est vexée et s’est arrêtée de parler.
Voilà en quoi
je me sens une nouvelle fois ridiculisé par elle, pas moyen de faire autrement
que ce qu’elle veut.
Et le contenu
donc, résumé :
Mes demandes
étaient simples : puisque qu’elle veut demeurer dans la relation, nous
restons un plan cul amélioré, elle ne m’impose plus d’être un objet de sa
volonté, c’est trop dur, ce n’est pas comme ça que nous avons passé tant de
temps ensemble, et je ne veux pas d’une telle place. Et être pragmatique, elle
n’a pas beaucoup de temps, ok, on se verra moins, juste quelques soirées dans
le mois, sans être à une près, sans avoir de grandes soirées, ou un midi, enfin
comme nous faisions quand nous nous sommes connus version plan cul (nous nous
étions rencontrés pour ça) ; elle veut voir des amants, ok, un de temps en
temps, et elle est aussi sexuelle avec moi.
Qu’elle en
parle à sa psy, pour comprendre en quoi ma position, même de plan cul longue
durée, n’est pas tenable en l’état.
Qu’elle prenne
quinze jours, ou trois semaines pour y penser, et qu’on se voit en attendant
juste dans la légèreté, plutôt que de ressasser tout le temps.
Sa
réponse :
« Tu m’as
connu dans une période particulière de ma vie, tu es à part dans mes relations,
mais ma vie a changé.
Je ne peux pas
te donner ce que tu veux, tu es amoureux de moi, tu veux que je m’engage, je ne
peux pas, j’ai besoin de me retrouver et avec toi, ce n’est pas possible, je ne
veux pas être amoureuse, je ne suis pas amoureuse, le sexe ne m’intéressait
plus, j’envoie chier les mecs.
Et je ne veux
plus te faire souffrir, ça me fait du mal.
Je n’en
parlerais pas à ma psy, j’ai d’autres choses à voir avec elle.
Je veux que
nous soyons amis. »
Nous avons un
peu parlé ensuite, des précisions anodines.
Sauf ça je
trouve :
Je lui dis que
je ne vais pas me contenter du rôle d’ami, que ça ne m’intéresse pas, je me
m’assieds sur elle à califourchon, la regarde.
« A quoi
tu penses ? »
« Que je
ne suis pas amoureux non plus, malgré des sentiments pour toi, que je perds une
maîtresse que j’appréciais beaucoup ! »
« Moi je
vois l’homme de qui j’aime être dans les bras ! »
Putain mais
qu’est-ce qui cloche dans vos crânes les filles ? Me revoilà
homme-doudou !
Ou le souffre
douleur d’une femme en régression, ou …
Peu importe ce
qui arrive, peu importe son amour pour moi, supposé, renié, peu importe sa vie
plus remplie, elle n’est plus la même et me malmène, me fait tout à l’envers.
Par faiblesse,
j’accepte de me coucher avec elle dans le lit. Elle vient contre moi pour
dormir, me caresse un peu sur le torse, on parle de choses et d’autres pas
longtemps.
Un silence de
trente secondes…
« Je te
dis bonne nuit, je vais partir. »
Pas de
réponse.
« Tu
dors ? Je m’en vais ! »
« Non ! »
geint elle en repliant ses jambes sur les miennes.
« Si je n’ai
rien à faire ici ! »
« Putain
tu me réveilles pour me faire chier, c’est la dernière fois qu’on passe une
nuit ensemble. »
« En même
temps, c’est bien ce que j’avais compris ! »
« Tu ne
comprends rien ! »
« Non en
effet je ne te comprends plus. »
Elle se met en
colère : « tu te tais et tu restes là ! »
Je m’éloigne,
et me mets à sangloter, je venais heureux de la retrouver, et voilà qu’elle m’a
attaché la tête à son lit, je suis mentalement paralysé, je n’ai pas le droit
de la toucher, pas le droit de partir, je craque. Trois mois qu’elle m’impose
ça, que je m’oppose, et qu’elle insiste dans ses gestes toujours plus castrateurs.
Je n’ai pas à l’accepter, et pleurer est un moyen inconscient de retourner ma
colère contre moi, de la dédouaner et de prendre sur moi.
Encore plus en
colère : « tut, moi je veux
dormir, tut, voilà ce que je ne veux
pas, un mec qui me casse les tut dans
mon lit …etc… »
Elle va aux
toilettes, je reste pétrifier alors que je veux partir. J’ai séché ses larmes
bien des fois, j’ai toujours été là, et elle me matrone !
Elle revient
en grommelant, se recouche.
A peine
recouchée, son pied vient sur le mien, plus tard elle viendra contre moi.
Je bous, je
tombe en alter-conscience plus que dans le sommeil, où ce ressasse le mal
qu’elle me fait, je me rends compte à un moment que j’ai une main sur sa cuisse.
Plus tard, je
me réveille la main sur ses seins, elle lovée en fœtus contre moi, nos têtes
touche à touche, elle pousse de petits gémissements que je ne parviens pas à
interpréter, rien de sexuel en tout cas.
Je replonge
dans ma fausse nuit.
Un peu après
(une heure, deux ? Impossible de savoir dans mon état de sommeil haché)
elle se sera écartée de moi. Je vais rattraper son sein, et me colle contre
elle.
Ça ne me calme
pas, je me mets même à bander, je me rends compte que j’ai coulé beaucoup déjà.
Je me réveille
encore son sein enserré dans ma main. Putain, je m’agrippe maintenant.
Je m’éloigne à
nouveau.
Plus tard elle
me bouscule, elle était revenue contre moi, ma main était dans sa culotte, sans
que je m’en sois rendu compte, ça faisait longtemps que je n’avais pas été
somnambule sexuel.
Le reste de la
nuit fut du même esprit, une vaste blague désespérante !
Au réveil,
elle revient contre moi, embrasse et touche mon torse, émerge doucement.
Elle allume la
lumière, je m’allonge sur elle, je bande.
« Aïe,
y’a un truc dur ! » dit-elle.
Nous regardons
ledit truc. Je soulève son t-shirt pour voir ses seins, les embrasse un peu,
m’arrête, la prends dans mes bras.
Je descends
entre ses jambes, colle ma bouche sur son short de nuit, essaie de l’enlever,
elle m’en empêche avec sa main, j’insiste, elle dit non.
Je la fixe une
seconde, ma colère vient en même temps, d’un coup.
Je me lève,
m’habille.
« Tu fais
quoi ? »
« A ton
avis, je m’en vais, tu m’humilies depuis trop longtemps, tu m’as retenu cette
nuit, alors que je ne voulais pas, je me casse maintenant. »
« Calme-toi,
tu as quel âge ? »
« C’est à
moi que tu demandes ça, tu as vu comme tu agis toi ? Pourquoi tu m’as
laissé venir hier ? »
« On va
encore se quitter en s’engueulant !? »
Dans le
couloir, elle me suit.
« Calme-toi ! »
« Non je
ne me calme pas, pourquoi tu m’as laissé venir, tu pensais que je venais pour
quoi ? Je n’ai pas été clair dans ma demande ? Pourquoi tu me fais
subir ça ? Ça n’était pas utile ! »
Je pars,
soulagé d’échapper enfin à ce piège !
Je rentre, je
vais pouvoir dormir un peu.
Cela fait deux
jours maintenant, je suis vide, triste ; je lui ai envoyé quatre sms assez
longs hier, pour lui dire que non, on ne comporte pas ainsi, par médiocrité ou
lâcheté ou égoïsme, que pendant des mois je ne l’ai pas empêché d’être elle
puisque c’est elle qui donnait le ton ; que j’ai toujours été là, même
quand ça nécessitait des efforts de ma part, que j’ai été patient, que j’ai
enduré des mois pénibles cet été où je demandais juste le droit d’exister ou de
partir, et qu’elle me refusait les deux, prétendait m’aimer, puis me
repoussait, puis me ramenait à elle pour pleurer quand je partais… Que parler
de ça à sa psy me semblait d’une grande importance. Que je ne voulais pas lui
dire adieu, mais que je n’avais pas le choix…
Elle n’a pas
répondu, elle doit être en plus énervée contre moi, mais peu importe, je suis
libéré d’elle et de sa dictature, la tristesse vient de la perte de cette
maîtresse qui comptait pour moi, le vide me vient de l’absence d’intensité et
de joies dans ma vie en ce moment, de mon impatience à renouer avec la vie et
me sentir à ma place, dans une relation, avec une famille, des projets
épanouissants à construire.